#ChallengeAZ sur nos aïeux pendant la Grande Guerre, hier je vous parlai des détachés agricoles, aujourd’hui allons à l’usine.
La France a besoin de travailleurs aux champs et aussi dans les usines. L’ensemble de la production industrielle a été mobilisée au cours de la Grande Guerre. De nombreux progrès technologiques et d’organisation du travail seront réalisés pendant cette période et permettront la victoire des Alliés.
L’Etat va mobiliser en France tous les industriels au profit de la guerre, quelle que soit leur activité et plus de 15 000 entreprises travailleront à la défense nationale. Fin septembre 1914, l’Etat-Major réclame la fabrication de10 000 obus par jour, alors que les régions du nord et de l’est sont occupées.
Les ouvriers manquent puisqu’ils sont mobilisés et un grand nombre d’usines ont dû fermer faute de main-d’œuvre qualifiée, mettant au chômage ceux qui ne peuvent être au front.
Les patrons vont alors obtenir le retour d’ouvriers, par la loi Dalbiez de juin 1915 et les affectations spéciales. Cela ne suffira pourtant pas et il faudra faire appel à des volontaires étrangers et là aussi aux femmes, mains d’œuvre sans qualification, mais employables avec le développement de la taylorisation. Les femmes, on n’hésitera pas à les renvoyer dans leurs foyers sitôt la guerre terminée.
L’armée a également ses propres usines, comme l’atelier de construction de Bourges.
Rappelons qu’Alcide CINET a été détaché en usine à partir de novembre 1915. L’usine Réveilhac et Suppot de Montreuil-sur-Blaise l’employait depuis plusieurs années déjà avant-guerre et il y travaillera plus de trente ans, décrochant la médaille d’argent du travail en 1932.
Source :
Histoires 14-18 : Les territoriaux dits « les pépères », France 3 Bourgogne – Franche Comté