Avec le R, je m’attèle à une matière complexe. Aujourd’hui, de généalogiste, je me fais un peu ethnologue. Jamais je n’aurai pensé retrouver Claude Lévi-Strauss en m’inscrivant au Diplôme Universitaire d’Histoire et Généalogie Familiale de l’Université du Mans. C’est l’Unité d’Enseignement « Écrire une histoire familiale » qui m’a valu cette découverte. Les enseignants nous conseillent quelques lectures. Parmi celles-ci, un ouvrage collectif, « histoire de la famille »*, deux tomes, pour tout savoir de la famille en tout temps et de par le monde entier.
Parallèlement un descendant de Pierre Jézéquélou (1753-1807) m’a indiqué un ouvrage sur les Bigoudens, « Quinze générations de Bas-Bretons » de Martine Ségalen.
Bingo, ça matche, Martine Ségalen est aussi l’une des auteurs de « l’histoire de la famille ».
J’emprunte les deux ouvrages et me plonge dans leurs lectures.
Je ne vais pas ici reprendre tout ce qui intéresse le généalogiste dans ces documents, ce serait bien trop long. Je vous propose seulement de faire un point sur le renchaînement d’alliance.
Qu’est-ce que c’est que ça ? Le renchaînement d’alliance se définit par la multiplicité des mariages entre deux familles sur plusieurs générations. Les combinaisons sont nombreuses et complexes. L’exemple le plus simple en est le mariage entre frères et sœurs suivant le schéma ci-dessous : deux frères épousent deux sœurs, puis lors des décès des conjoints, les veufs se remarient :
J’ai déjà rencontré des renchaînements lors des recherches sur ma propre généalogie.
Comme le Monsieur Jourdain de Molière, qui faisait de la prose sans le savoir, je me faisais un peu ethnologue sans le savoir. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez en trouver des exemples dans mes articles « mariage et remariages », « mariages et remariages chez les Thiéblemont » et surtout « mariage et remariages (3e partie) ».
Je trouve ces études fascinantes et j’aurais aimé vous montrer un schéma pour la famille Jézéquélou.
Cela ne sera pas aujourd’hui. Peut-être parce que mes recherches ne sont pas assez avancées, que je me limite à quelques branches et ne recherche pas systématiquement les parents des conjoints.
Mais promis si je trouve un renchaînement d’alliance, je vous fais signe.
Sources :
– BURGUIERE, André , KLAPISCH-ZUBER, Christiane , SEGALEN, Martine et ZONABEND Françoise (dir.), Histoire de la famille, Paris, Armand Colin, 1986.
– SEGALEN, Martine, Quinze générations de Bas-Bretons, Vendôme, Presses Universitaires de France, 1985.
J’ai encore appris qq chose aujourd’hui, en plus j ai un cas de renchainement, je pourrai replacer le mot dans un article pour briller en société. Merci