V comme Saint-Vennec

La monographie familiale, que les étudiants du Diplôme Universitaire d’Histoire et Généalogie Familiale de l’Université du Mans doivent rédiger, comprend une généalogie immobilière. Ils doivent reconstituer l’histoire d’une maison, occupée par la famille étudiée. Pour cette partie de mon mémoire, j’ai d’abord pensé travailler sur Tromarzin. Je vous l’ai présenté avant-hier pour la lettre T, mais le lieu-dit n’est entré dans la famille Jézéquélou qu’au XXe siècle, il m’a fallu chercher une autre ferme.

Il est des lieux que j’affectionne particulièrement à Combrit. J’avais envie qu’ils aient une relation avec la généalogie de Pierre. Suite à la déception de ne pouvoir travailler sur Tromarzin, j’ai cherché du côté de Saint-Vennec. Saint-Vennec, c’est la chapelle de la Clarté, son pardon, mon rendez-vous ancestral d’octobre dernier, mais pas que ! Saint-Vennec est aussi une ancienne ferme, juste à côté de la chapelle.
Quelques clics sur les documents en ligne des archives départementales du Finistère, état-civil et recensements, bingo ! Je vais pouvoir reconstituer l’histoire immobilière de Saint-Vennec. Jeanne Louise Yvonne Cécilia Le Floc’h (1820-1893), petite fille de Pierre Jézéquélou (1753-1807), ses enfants, petits-enfants, arrières-petits-enfants y ont habité. Au moins cinq générations, qui ont vécu à Saint-Vennec, jusqu’en 1946 et très certainement au-delà. Pour les années suivantes, il me faudra consulter aux archives départementales les recensements de 1954 et 1968.

Qui dit habitants, ne dit pas forcément propriétaires. Est-ce que les Jézéquélou, Le Berre, Le Floc’h, Tanniou, Kerviel, Sénéchal, Diquelou, Cariou, Le Nours, Le Cossec ou Béchennec qui sont nés, décédés ou ont résidé à Saint-Vennec, étaient propriétaires ou locataires des lieux ?
Les recherches du début de semaine m’ont apporté quelques réponses. Comme pour Tromarzin, j’ai appris qu’une maison y avait été démolie en 1890 sur la parcelle 272. Le propriétaire était Pierre Tanniou, probablement Pierre Marie Tanniou (1817-1899), l’époux de Jeanne Louise Yvonne Cécilia Le Floc’h (1820-1893). Le couple y a vécu à partir de 1846. Sur la parcelle 281, une autre maison, toujours à Saint-Vennec, qui correspond à celle que je cherche. Le propriétaire suivant de la parcelle est Jean Tanniou, époux Le Gall. Mon logiciel de généalogie me confirme qu’il s’agit d’un petit-fils, Jean Corentin Tanniou, marié à Marie Jeanne Le Gall.

Voilà où j’en suis pour la fin la première moitié du XXe siècle.
Il me faudra aller consulter les archives notariales pour en savoir davantage, sans oublier de poursuivre ma remontée du temps.

Pour la période révolutionnaire, j’ai découvert d’autres archives. Saint-Vennec appartenait à la fabrique* de la Clarté. La chapelle et la maison de Saint-Vennec ont été vendues comme biens nationaux.
Le 6 décembre 1800, vente aux enchères, à la bougie, la chapelle a coûté quatre-vingt cinq francs au citoyen Le Bourg.
Un an plus tôt, le 4e jour complémentaire de l’An VII de la République (le 20 septembre 1799), la maison manale a été mise à prix mille francs. Huit feux successifs, les enchères ont été disputées. Le citoyen Louis l’a emporté pour le compte du citoyen Pierre Féouet de Combrit, pour douze-mille quatre-cent francs.

J’avais bien remarqué que la maison était cossue, mais je ne pensai pas qu’elle ait pu être un manoir.

Quelques étapes franchies pour mes recherches, d’autres marches restent à gravir. Ce sera pour un autre fois et peut-être un nouvel article… Dans quelques mois !

*La fabrique est l’ensemble des biens matériels d’une église paroissiale, revenus affectés à son entretien, gestion matérielle de ces biens et revenus (définition du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales).

Sources : FRAD029_0001Q 697 176.

A noter : La maison ayant été un hôtel, les photographies sont issues de sites publicitaires.

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