Le sujet de la semaine 19 du #projet52UPro-G met à l’honneur les remparts, et ceux de Saint-Dizier, en Haute-Marne, méritent qu’on s’y attarde. Peu connus, ils ont longtemps été dissimulés sous une épaisse végétation avant d’être redécouverts en toute fin du siècle dernier. Aujourd’hui, la ville conserve une vocation stratégique avec la base aérienne 113, où les Rafale perpétuent cet héritage de défense inscrit dans son histoire.

Dès le XIIIe siècle, les seigneurs de Dampierre érigent une place forte pour protéger le royaume de France. Mais c’est en 1544 que Saint-Dizier entre véritablement dans la légende, au cœur de la rivalité entre François Ier et Charles Quint. Face à l’immense armée impériale, seulement deux mille hommes tiennent tête à l’assaillant. Le siège s’éternise, les munitions et les vivres s’amenuisent. Dans un ultime espoir, le duc de Guise envoie un message au roi, mais celui-ci est intercepté par les Impériaux. Ces derniers rusent et incitent à la reddition. Après plus de trois semaines de combat acharné, les assiégés, trompés, finissent par céder.
De cet épisode glorieux, Saint-Dizier hérite de sa devise « Regnum sustinent » (« Ils soutiennent le royaume ») et, selon la légende, du nom de ses habitants. On raconte que François Ier, admiratif du courage des défenseurs, se serait exclamé : « Ah ! les braves gars ! », donnant naissance au terme « Bragards ».

Une Mémoire Vivante
Aujourd’hui encore, les remparts de Saint-Dizier témoignent de cette résistance héroïque et de l’importance stratégique de la ville à travers les siècles. Bien que l’origine du gentilé reste sujette à débat, l’histoire de Saint-Dizier demeure un symbole de bravoure et de ténacité, rappelant que certaines batailles, même perdues, forgent l’identité d’une ville et de ses habitants.