Cette fois je suis en retard d’écriture pour le #Généathème de mai sur les mariages et remariages lancé par #GENEATECH. Tant pis, les THIEBLEMONT, si nombreux dans mes familles, méritent cet article et ce n’est pas un mais deux THIEBLEMONT dont je veux vous parler.
Sont-ils parents avec les seigneurs de Thiéblemont, dont un anonyme a retracé la généalogie descendante entre 1140 et 1909 ? Il faudra quelques recherches supplémentaires et vous comprenez déjà que nous les retrouveront.
Pour l’heure, un bonjour de Robert-Magny pour découvrir les mariages et remariages d’un fils et de son père, Nicolas et Jacques THIEBLEMONT.
De surprises en surprises,
Nicolas THIEBLEMONT (≃1666 – 1746)
Mon fichier Heredis, mémoire de nos familles, indique que Nicolas fait partie de la branche d’Andrée CINET, ma grand-mère paternelle. C’est une première surprise, puisqu’au cours du #Généathème consacré aux naissances multiples, je vous avais présenté les petites Marguerite et Nicole THIEBLEMONT, de la branche de Marius PORTE, le mari d’Andrée.
Second élément technique étonnant, au bas de la fiche Heredis de Nicolas, il est affiché : Sosa n°744++ (G10). Qu’est-ce que ça veut dire ?
Je fouille le menu « Individu », « Lister les numéros Sosa », une fenêtre s’ouvre : « N° Sosa multiples, THIEBLEMONT Nicolas ((c) 1666-1746) », « cet individu a 2 numéros Sosa ».
Il est bien le Sosa 744, ancêtre à la 10ème génération, mais il est aussi mon Sosa 1500, 11ème génération, toujours du côté d’Andrée CINET. Un implexe puisqu’il apparaît à deux endroits de mon arbre.
Je sais bien que les généalogistes amateurs et a fortiori professionnels me suivent parfaitement et ont compris bien avant moi, mais je ne voudrais pas perdre les néophytes, famille et amis, qui n’ont pas attrapé le virus généalogique. Ils peuvent se rassurer, ça va le faire, comme on dit en Bretagne, vous allez comprendre ce que cela signifie tout à l’heure.
Nicolas THIEBLEMONT se marie pour la première fois le 7 novembre 1695. Il a une trentaine d’années et épouse Marie MATHONS (Sosa 1501) à Robert-Magny (52). La mariée est bien plus jeune que son époux : elle a quinze ans seulement.
Un peu plus d’un an plus tard, la jeune Marie accouche d’un petit garçon, Joseph. La jeune femme est-elle de constitution fragile ? Elle décède au Billory, hameau de Robert-Magny, à dix-huit ans.
Nicolas va devoir se remarier pour élever son fils et se sera chose faite le 20 février 1702, de nouveau ces secondes noces ont lieu à l’église Saint-Barthélémy. Si Marie MATHONS était originaire de Montier-En-Der, Marguerite PACORET, est de Robert-Magny. Elle aussi est bien plus jeune que son mari, dix-huit ans d’écart entre les époux.
Cinq ans sept mois dix jours, trois fils sont nés et Marguerite décède. Elle rejoint le petit Jean, qui aura vécu moins d’une semaine. Elle laisse à son tour Nicolas, avec trois garçons : Joseph, son beau-fils et ses deux ainés, Nicolas, et Charles.
Pas de temps pour pleurer sur le sort de ses femmes et enfants, Nicolas THIEBLEMONT a maintenant la quarantaine. Il se remarie très vite avec Jeanne MAILLARD, veuve d’une trentaine d’années.
Le 7 février 1708, quatre jeunes garçons assistent à leurs noces : Jean COLLESSON, le fils de Jeanne, a deux ans ; Joseph THIEBLEMONT, l’ainé de Nicolas, fils de Marie MATHONS, dix ans ; Nicolas et Charles THIEBLEMONT, les fils de Marguerite PACORET, respectivement 5 ans et demi et quatre ans.
Mais la mort rode encore au Billory. L’hiver est particulièrement rigoureux. Famine et crise économique causent des ravages dans la population ces années-là.
Jeanne, la troisième épouse de Nicolas, est inhumée en février 1709, Charles en octobre et le petit Jean COLLESSON en avril 1710.
Entre deux décès, le 22 juillet 1709, Nicolas THIEBLEMONT épouse Jeanne BRICAIRE. C’est son quatrième mariage. Moins d’un an et demi s’est écoulé depuis les noces précédentes.
Cette fois, le couple Nicolas – Jeanne connaîtra une longue vie commune. C’est Nicolas qui part le premier. L’octogénaire est inhumé au cimetière de Robert-Magny le 22 janvier 1746. Jeanne l’y rejoint le 11 janvier 1750.
Mais… Excusez-moi ! Je vais un peu trop vite. Il y en a eu des événements en trente-six ans !
D’abord Jeanne BRICAIRE est veuve, elle aussi, lorsqu’elle épouse Nicolas. Née en 1680, elle s’est mariée à vingt ans avec François MARTIN, dont elle a eu plusieurs enfants. Parmi eux, Jeanne MARTIN (1705 – 1768), mon Sosa 751.
Et oui ! Vous cogitez ! Vous vous demandez…
Allez, fin du suspense !
Comme son second mari, Jeanne BRICAIRE (1680 – 1750) a deux numéros Sosa. Encore un implexe, elle porte les numéros 745 et 1503.
Pas de panique. Pour moi aussi c’est compliqué, alors vous allez trouver plus bas un arbre simplifié pour visualiser tous ces liens.
Mais d’abord, quelques informations complémentaires :
Au moment de leur mariage Nicolas THIEBLEMONT a une bonne quarantaine d’années, mais Jeanne BRICAIRE n’a pas trente ans. Alors bien sûr, ils vont élargir la famille, et avoir ensemble un, deux, trois garçons ; une, deux filles ; puis encore deux garçons et une fille. Huit enfants au total.
Deux seulement parviendront à l’âge adulte. C’est le cas de Michel THIEBLEMONT (1711 – 1762), Sosa 372, toujours côté Andrée CINET bien sûr.
Pour en terminer avec les surprises que nous a réservées Nicolas THIEBLEMONT, bien involontairement, il faut que je vous dise : au sein de cette famille recomposée, Jeanne MARTIN, la fille de Jeanne BRICAIRE, a épousé Joseph THIEBLEMONT, le fils ainé de Nicolas THIEBLEMONT !
Oh oui, j’entends bien les généalogistes amateurs et professionnels, dirent que c’est fréquent ! Mais les néophytes, famille et amis, eux, découvrent !
Évidemment il y a une différence d’âge entre Joseph et Jeanne : lui 22 ans et elle seulement 14 !
Ils se marient le 20 novembre 1719 à Robert-Magny, dix ans après leurs parents, dix ans de vie commune et pourtant ils attendront encore quatre ans pour avoir leur premier enfant.
Alors, vous êtes convaincus ? Les mariage et remariages de Nicolas THIEBLEMONT valaient bien un article ?
Je ne vous ai cependant encore rien dit de son père, Jacques.
Remontons encore le temps de quelques décennies.
Je vais vous présenter Jacques THIEBLEMONT, pour terminer cette série de mariages et remariages.
A très vite !
Mes remerciements à Jean-Michel TESTARD (jmtestard) que je ne connais pas mais dont l’arbre en ligne sur Geneanet est particulièrement bien sourcé. Il m’a permis de gagner beaucoup de temps dans la vérification et le complément de mes propres sources.
Une mention spéciale aussi pour la mise en valeur de son arbre, très agréable à consulter.
Passionnant !
Merci à vous 😉
Un sac d’embrouilles fort bien decode6
bonjour Laurence. Outre le texte, J’ai particulièrement été sensible à ta frise très bien faite, bravo
Super le schéma pour s’y retrouver dans ce super « sac de nœuds »
Coucou, j’ai enfin pris le temps pour lire et décoder tes cheminements familiaux anciens captivants et souvent dramatiques, ah la vie des femmes à cette époque était bien difficile ! La généalogie amène à bien des introspections. Ai je loupé le #généathème d’avril sur les naissances multiples ? Quel constance ces Nicolas et François Henri ! Je trouve bien « joli » le métier de garde des bois, bravo et bonne continuation, A bientôt 😉