On voit grand chez les LEGRAND

Hier, 26 septembre 2021, le groupe « De la généalogie à l’écriture » nous a invité à fêter les Ladislas sous #1J1Prénom. Même s’il est plus courant de le faire le 30 juin en souvenir de Saint Ladislas de Hongrie, j’ai cédé volontiers à l’invitation.

Ladislas est un prénom slave, qui signifie « gouverneur puissant et renommé ». C’est un prénom peu donné en France, qui sous sa forme dérivée devient Lancelot, tout aussi rare.
Si ce prénom était un peu plus fréquent à la fin du XXème siècle (0.04% des naissances), il était beaucoup plus rare au milieu du XIXème et c’est là pourtant que je le rencontre dans mes branches. Certes c’est un second prénom et pas le prénom usuel, mais tout de même !

Firmin Ladislas LEGRAND naît à Nully (52) le 21 novembre 1846. Il deviendra fendeur de bois et sera son propre patron. Il atteindra un âge respectable, quatre-vingts ans sans doute. Et si je n’ai pas encore trouvé sa date de décès, j’en ai confirmation par le recensement de 1926 de Bailly-aux-Forges (52), où il a élu domicile dès son premier mariage.

Avant de vous en dire davantage sur sa vie, je voudrais vous expliquer pourquoi j’ai intitulé cet article « on voit grand chez les LEGRAND ». Firmin Ladislas est le fils de Charles LEGRAND (1821-1872) et d’Anne Marguerite Henriette MARCHAND (1824-1890). « Le grand Charles » était lui-même le fils de Marie Anne BOUILLY de Nully. Elle n’a reconnu son fils qu’à l’occasion du mariage de celui-ci et alors qu’il avait été appelé BOUILLY depuis sa naissance, pour le contrat de mariage, le procureur du roi a décidé qu’il porterait le nom du mari de sa mère, Etienne LEGRAND.

Acte de mariage LEGRAND Charles AD Haute-Marne Bailly-aux-Forges AD52_1E0034_004_01

Charles avait un frère, prénommé Charles « Stanislas », son cadet de sept ans. Étonnant ce second prénom, autant que celui de Ladislas. Il me fait penser au roi de Pologne, Stanislas Leszczynski, le beau-père de Louis XV. Une place de Nancy porte son nom. Vous savez la place Stanislas, qui vient d’être élue le Monument préféré des français, il y a quelques jours.

Charles BOUILLY est donc devenu Charles LEGRAND et avec sa femme, ils vont aussi donner des prénoms illustres à leurs fils : L’aîné est donc Firmin Ladislas, le second Auguste Ernest.
Je ne sais pas d’où leur sont venus ces prénoms. Ils sont pourtant répandus chez les LEGRAND, à Nully aussi et le XIXème siècle n’en est pas avare.

Reprenons le cours de la vie de Firmin Ladislas.
Il épouse Marie Véronique PHILIPPE à Bailly-aux-Forges, le 18 juillet 1872. Ils ont ensemble deux enfants : Un garçon mort-né en mars 1873, puis une petite fille, Marie Adèle le 28 février 1874, qui décède huit jours plus tard.
En septembre de la même année, Marie Véronique s’éteint à seulement vingt-cinq ans.
Alors bien sûr Firmin Ladislas se remarie rapidement. Il épouse Marie Ambroisine « Émilienne » BONNECUELLE, vingt ans à peine, mon Sosa 23, mon AAGM paternelle, côté CINET.

Firmin et Émilienne vécurent longtemps et eurent beaucoup d’enfants…
Pas tout à fait, on n’est pas dans un conte de fées.
Je ne retrouve plus Marie Ambroisine « Émilienne » dans les recensements de population après 1906. Firmin Ladislas réside seul à Bailly-aux-Forges au moins à partir de 1911.
Pour ce qui est des enfants, ils en ont eu treize mais très peu ont vécu et sont parvenus à l’âge adulte : Quatre petits nés sans vie, six qui vivent quelques jours, quelques mois tout au plus.
Reste donc quatre enfants de Firmin Ladislas LEGRAND et Marie Ambroisine « Émilienne» BONNECUELLE :

  • Louis François Joseph Onésime LEGRAND (1876- ?)
  • Amédée Narcisse LEGRAND (1879-1956)
  • Marie Adèle « Denise » LEGRAND (1881-1961), mon arrière-grand-mère.

Vous avez bien lu, mon arrière-grand-mère portait les mêmes prénoms que son aînée défunte, la fille que Firmin Ladislas avait eue avec sa première épouse. Heureusement son prénom usuel, Denise, lui avait été donné par l’un de ces frères, Louis sans doute. Il circule dans la famille l’histoire que ce garçon courait derrière son père quand celui-ci est allé déclarer la naissance de sa fille à la mairie et criait : « Je veux que ma petite sœur s’appelle Denise ».

Source :
Nominis.fr
Geneanet.org

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