Au cours de ce #ChallengeAZ, je vous ai déjà présenté Louis « Ludovic » Marie LE TENSORER (1880-1926) mais pas encore Gaston BRAULT (1890-1955). Ce qui rassemble ces deux hommes, outre le fait qu’ils soient tous deux des collatéraux de mes branches, c’est qu’ils ont participé à des campagnes très éloignées de leur région d’origine.
Gaston BRAULT est le benjamin de la fratrie BRAULT, abandonnée par les parents et placée par l’administration en Côte-d’Or. Si vous voulez en savoir davantage sur ses quatre enfants, vous pouvez lire « Amélie et ses frères, l’abandon ».
En 1912, Gaston est placé à vingt-deux ans dans le service auxiliaire de l’armée. Il avait été ajourné pour « insuffisance de taille et pieds plats ». Comme tant d’autres, il rejoint le service armé en décembre 1914. La France a trop besoin de chaire à canon.
Il entame une campagne « en mer » le 17 juillet 1917, il embarque pour Salonique (Grèce) où il arrive le vingt-trois. Ainsi commence ses campagnes « en Orient ». Il reprendra la mer le 22 mars 1919 et fait partie des derniers poilus à rentrer.
Il aura été un de ces « jardiniers de Salonique » fustigés par Georges Clemenceau, parce qu’ils avaient réalisé des plantations aux abords de leurs camps. Dans les plaines marécageuses de la région, il aura attrapé le paludisme et passé deux mois à l’hôpital pour s’en rétablir.
Bien d’autres de ses compagnons d’armes n’auront pas survécu à cette campagne d’Orient qui aura fait 360 000 victimes.
Vous pourrez vous faire une idée du physique de Ludovic LE TENSORER à la lettre K de ce #ChallengeAZ . Il a déjà trente-quatre ans quand il est mobilisé en mai 1915. De soldat 2ème classe, il est nommé caporal-fourrier en septembre, puis sergent-fourrier trois ans plus tard. Aujourd’hui ce serait un logisticien. Dans la Marine le fourrier était un officier ou sous-officier chargé de la logistique des militaires, pourvoir aux besoins des campagnes. Le terme de l’ancien français fuerre, pour fourrage*.
Ludovic est désigné pour servir en Indochine le 4 février 1916 et affecté au 1er Régiment des Tirailleurs Tonkinois en juillet de la même année.
Lui aussi est une victime du paludisme, il en conservera des séquelles et bénéficiera d’une pension.
Cette pension lui est attribuée aussi au titre d’une « tuberculose pulmonaire évolutive non imputable au service ».
Ludovic LE TENSORER décède le 27 septembre 1926, peut-être emporté par cette dernière affection.
*Cf. Le Larousse en ligne.
Source :
[1918-2018] Les oubliés de Salonique, Site du ministère des armées.
Mon AGP était aussi sergent fourrier et je n’avais pensé regarder à quoi cela correspondait 😏