#ChallengeAZ sur nos ancêtres pendant la 1ère Guerre Mondiale, comment cela se passe dans nos campagnes ?
Dès l’été 1914 on fait appel aux femmes pour faire face aux travaux agricoles, puis en 1915 ce sont les prisonniers qui doivent relayer le manque de main-d’œuvre. Les effectifs restant insuffisants, on cherche à recruter des hommes non mobilisés puis, à partir de janvier 1917, l’armée met des soldats à disposition.
Les détachés sont répartis en deux catégories : catégorie A pour les propriétaires exploitants, fermiers et métayers qui sont renvoyés dans leur exploitation, catégorie B pour les ouvriers agricoles et agriculteurs des régions envahies, qui sont affectés à une commune ou une exploitation.
Les pères de cinq enfants des classes 1895 et antérieures ont été ajoutés au dispositif et c’est dans ce cadre que Paul Anatole Ernest CONSTANTIN (1872-1945)a été détaché agricole de catégorie A, en septembre 1917, au 62ème Régiment d’Infanterie Territoriale basé à Bourges, puis au 109ème basé à Chaumont, entre novembre 1917 et janvier 1919.
Bien sûr il existe des contrôles du dispositif et de surcroît une circulaire du ministère de la guerre du 11 août 1918 organise l’armement de soldats détachés de catégorie B pour surveiller les prisonniers allemands. Pas de trace de cette dernière disposition sur les fiches matricules, nous ne saurons pas si Paul CONSTANTIN s’est trouvé dans cette situation.
Source :
Le parcours du combattant de la guerre 1914-1918, Arnaud Carobbi
J’ai su qu’un soldat détaché de la catégorie B était affecté à la surveillance des prisonniers parce qu’il est Mort pour la France, noyé et que c’était noté sur son acte de décès.