Drôle de sujet aujourd’hui pour un challenge généalogique : la luxation congénitale de la hanche.
Une arrière-arrière-petite-fille de Marie « Corentine » Jézéquélou (1871-1967) m’a relaté la crainte des familles bigoudènes à ce sujet.
Le fait est que, si la luxation congénitale de la hanche est plus fréquente en Bretagne qu’en France, elle l’est encore davantage en Pays Bigouden. D’autres populations sont également très concernées, comme celles du Massif Central ou les populations Inuites et Navajos.
Suivant la définition de la Haute Autorité de Santé, cette forme de luxation est « une anomalie du développement de la hanche qui se manifeste par une instabilité de la hanche, c’est-à-dire une mobilité anormale entre le bassin et le fémur. La tête fémorale sort, ou peut sortir, en partie ou en totalité de la cavité acétabulaire, alors qu’une hanche normale est stable ». Chez les nourrissons, le dépistage est important puisqu’il permet la guérison, alors qu’en l’absence de correction la LCH entraîne une boiterie dès que l’enfant commence à marcher, des douleurs chroniques voire une arthrose précoce.
Plusieurs facteurs ont été déterminés par les chercheurs au fil des vingt-cinq dernières années :
- Facteurs génétiques, les filles étant plus fréquemment atteintes que les garçons, certaines familles plus que d’autres.
- L’habitude de langer les enfants semble aussi être cause, mais la pratique n’ayant plus cours l’affection a régressé sur ce point.
Au-delà des recherches des scientifiques, des explications moqueuses ont pu être évoquées par certains, arguant de consanguinité en Bigoudénie.
Pour ma part je préfère une hypothèse du ressort de la légende, telle que l’évoque Véronique Kerdranvat, auteure bigoudène : les réfugiés de l’Atlantide, qui sont arrivés en Bretagne, aux Amériques, et dans d’autres régions du monde, auraient-ils apporté la luxation congénitale de la hanche au Pays Bigouden ?
La question reste entière.
Mais pour revenir aux Jézéquélou, Kerdranvat est un nom de famille que j’ai croisé au cours de mes recherches avec Marie Jeanne Kerdranvat (1863-1938), épouse de Jean Corentin Taniou (1857-1944), fils de Jeanne Louise Yvonne Cécilia Le Floc’h (1820-1893). Le couple a vécu à Saint-Vennec en Combrit. Je vous en dirais davantage un autre jour…
Sources :
– Haute Autorité de Santé, « Rapport d’élaboration, luxation congénitale de la hanche : dépistage, Octobre 2013, consulté le 09/11/22.
-LE GUEN, Catherine, « Luxation congénitale de la hanche : sur la piste de plusieurs facteurs », Le télégramme, article publié le 15 septembre 1997, consulté le 09/11/22.
– Luxation de la hanche. Une étude génétique »,Le Télégramme, article publié le 30 novembre 2004, Consulté le 09/11/22.
– KERDRANVAT, Véronique, « La luxation de la hanche entre mythe et réalité », site personnel de l’auteure, consulté le 08/11/2022.
Étonnant sujet mais instructif ! Je vote pour la légende aussi 😊