Compliqué, le W pour le challenge AZ et ce n’est pas fini ! Pas de X, d’Y, ni de Z chez les Jézéquélou ascendants et descendants. Il va pourtant me falloir trouver des sujets pour terminer ce défi !
A chaque jour suffit sa peine, aujourd’hui le W.
J’aurai pu prendre Wagon et vous parler du « train carottes » mais avec de probables cultivateurs de légumes dans la famille, je n’ai aucune preuve d’utilisation de ce moyen de transport. Et puis, le « train carottes » reliait Pont-l’Abbé à Audierne, alors que c’est la ligne Quimper-Pont-l’Abbé qui passe à la gare de Combrit-Tréméoc.
Exit le W de Wagon, que reste-t-il ?
Pour poursuivre pendant la période contemporaine, il y a un sujet que j’affectionne, c’est ce que j’appelle le confort moderne. En la matière avec le W, je ne vois pas grand-chose hormis water-closet.
Je vais faire un peu ma chochotte et n’effaroucher personne : water-closet en anglais pour « cabinet d’eau ».
Quand l’eau courante est-elle arrivée à Combrit ?
Mince ! Encore une question à laquelle je n’ai pas de réponse à apporter.
Jusqu’à quelle date, côté toilettes, en est-on resté à la cabane au fond du jardin ? Au journal coupé en morceaux et accroché à la porte ? Ou même aux taillis et fourrés pour les fermes isolées, comme l’a raconté ma belle-sœur ? D’après ses explications, la région de Bain-de-Bretagne, au sud de Rennes, et les villages de Guignen et Plélan-Le-Grand, ont été parmi les derniers à bénéficier du confort moderne.
Isolée dans la campagne, la maison de ses grands-parents n’a été reliée au réseau d’eau qu’en 1985. Auparavant, installation maison du milieu des années 60, une pompe permettait d’amener l’eau du puits jusqu’à l’évier. Évidemment pas de salle d’eau dans ces maisons, le cas n’était pas exceptionnel dans la France des années 60, davantage dans les campagnes que dans les villes et dans les habitations les plus anciennes. Monsieur mon mari se souvient, aussi, que chez son arrière-grand-père, ancien médecin, installé à Burie (Charente-Maritime), les WC étaient au fond du jardin. Et cet arrière-grand-père est décédé en 1967.
Comment cela se passait-il à Combrit ? Je finirai bien par le savoir.
Toujours est-il que côté électricité, le Conseil municipal vota la création d’une ligne électrique à haute tension dès 1925, sous le premier mandat de Fernand Chauvel (1868-1953). Trois ans plus tard, le courant circulait au bourg et à Sainte-Marine.
Le téléphone arriva dans le même temps, sous la forme d’une cabine téléphonique, comme partout en France.
Mais, à Sainte-Marine, la question du confort et de la salubrité, c’est Jacques de Thézac (1862-1936) qui s’en était emparé. En 1906, le fondateur des Abris du Marin, faisait construire quatre maisons de pêcheurs à Kerhéol. L’idée était de substituer des petites maisons saines aux habitations insalubres et d’éliminer le fléau de la tuberculose. Le programme n’est pas allé plus avant faute de moyens financiers, mais l’idée était généreuse.
Sans que j’aie pu déterminer si des descendants de Pierre Jézéquélou (1753-1807) ont habité dans ces petites maisons, j’ai au moins appris, par le recensement de 1926, que la famille d’Yves Corentin Marie Flatrès (1883-1950) et de Marie Michèle TUAL (1892-1972), de la branche de Marie Perrine avaient vécu à Kerhéol.
Sources :
– TORCHET, Hervé, Fernand Chauvel (1868-1953), Chirurgien pionnier à Quimper, maire de Combrit (1925-1944) 2e édition, Quimper, La Perenne, 2021.
– FORRER, Anne, L’Œuvre des Abris du Marin face à la tuberculose, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest 2020/2 (n° 127-2), pages 59 à 83, consulté le 17/09/2022.
La « câbane » au fond du jardin , chère à Laurent Gérra, j’ai connu !
Dans la ferme où je suis née, en Anjou, une ancienne porcherie avait été transformée en « cabinet » (« j’vais au cabinet »). Mes parents ont fait aménager des toilettes à la maison, ainsi qu’une douche en 1960. Et l’achat d’une machine à laver. Ils étaient plutôt novateurs et dans les premiers à faire ces installations. La machine à laver fonctionnait comme une cuisinière : il fallait la charger de bois, allumer le feu pour chauffer l’eau, et rincer le linge à la main et le passer dans une essoreuse à la main.
Je ne sais pas quand le service d’eau électrique avait été installé. Ce service d’eau, avec une pompe électrique, fonctionne encore toujours aujourd’hui. Et très bien, cela donne l’eau courante dans la maison !
Dans le village de maman, l’électricité était arrivée en 36 ou 38. Et du fait de la guerre, ce n’est qu’en 1948 que l’électricité a été installée dans le village de papa. Ces deux communes rurales angevines sont distantes de 10 kms seulement.
Je ne connaissais pas ces machines à laver au chauffage à bois