Cette semaine, je reste auprès de Mémère, ma grand-mère paternelle. Je farfouille dans son buffet à la recherche d’un ustensile de cuisine. Années soixante-dix, pêle-mêle, je pioche un couteau électrique, une yaourtière. Des coquilles d’escargot, mais ce n’est pas la saison. Elles attendront Noël, le grand-père en aura besoin.
Voilà ce qu’il me faut aujourd’hui. L’été est avancé, tant pis si la recette convient davantage au printemps, quand les légumes nouveaux ne sont pas sortis de terre. Mémère achète alors une boîte de macédoine, quelques œufs, et suprême délice, du « Chatka ». Il faut bien une majuscule pour parler du crabe royal de l’Antarctique. Chair et pattes sont nécessaires pour que votre plat ait du goût.
Encore deux ingrédients et nous sommes prêts pour la préparation : mayonnaise maison et poudre magique pour la gelée. J’ai bien une marque en tête, mais ça suffit. Après tout, je participe à un défi généalogique, pas à une publicité !
Où ai-je posé mon ustensile de cuisine ? Le voici : l’Ami Gourmet de Tupperware !
Je ne me souviens pas que Mémère ait organisé des réunions chez elle. Des après-midi entre copines, chez une hôtesse et avec une animatrice. Ils ont fait, un temps, la fortune de deux américains Silas Tupper, qui mis au point ces récipients hermétiques, et de Brownie Wise, qui inventa la technique de commercialisation.
Mais il faut croire que les couvercles étaient plus fragiles, car je ne les ai pas retrouvés dans le buffet, chez Mémère. Pour ce qui est de la recette de l’aspic au crabe, ce n’est pas bien compliqué : cuisine d’assemblage, vous avez tous les ingrédients, à moins que vous n’ayez conservé le livre de recettes Tupperware.
Sources :
– Kealing, Bob, Tupperware, Unsealed: Brownie Wise, Earl Tupper, and the Home Party Pioneers, University Press of Florida, 2008.