Saluons le travail des archives départementales du Finistère. Elles mettent à disposition du généalogiste des pages spécifiques à la Seconde Guerre mondiale. Elles forment des guides pédagogiques sur les différents thèmes et sources de la période.
La première proposition de recherche porte sur le parcours d’un résistant, mais elle est tout aussi utile pour chercher un simple combattant.
Pour vous expliquer le principe, j’ai eu envie de regarder si une habitante de Combrit, ma commune de résidence, avait été engagée dans la Résistance. Direction le bas de la page d’accueil du site des AD29. Sélectionnez le menu « parcourir l’histoire du Finistère », « Seconde Guerre mondiale », pour aboutir au parcours de recherche intitulé « retracer le parcours d’un résistant ». Cliquez à présent sur le premier menu déroulant, pour accéder aux numéros des dossiers. Il suffit d’ouvrir le fichier Excel constitué par l’équipe des archivistes.
Je passe rapidement, trop, parce que les informations en ligne sont bougrement intéressantes, mais vous pourrez y revenir à loisir.
Le fichier ouvert, reste à effectuer les tris et filtres nécessaires à la recherche. Ci-dessous, une partie de la liste des résistants combritois, issue du tri que j’ai réalisé en novembre dernier. Le document est toujours en cours de mise à jour, il vaut mieux le télécharger à chaque nouvelle recherche.
Les dossiers de deux femmes figurent sur la liste. Celui de Marie-Jeanne Péron, épouse Seven a été rejeté. Deux références pour celui de Marie Corentine Nicolas, épouse Tanniou, mais il s’agit bien de la même personne et du même dossier n°5997.
Chaque candidat à l’obtention de la carte de combattants volontaires de la Résistance (CVR), devait en effectuer la demande. Partant, certains dossiers ont été rejetés par la commission. Celui de Corentine Nicolas a été accepté, regardons cela de plus près.
Pour cette étape, il est nécessaire de se déplacer à Quimper. Cela ne vous est pas possible, pensez à faire appel à mes services, ce sera avec plaisir.
Pour ce qui concerne Corentine Nicolas (1896-1988), j’ai demandé, en salle de lecture, la cote de son dossier, répertorié au nom de Tanniou, celui du second époux de la Combritoise.
Qui a établi la demande pour Corentine ? L’imprimé n’est pas signé. Dans le dossier, les pièces justificatives : l’extrait du registre de naissance de Combrit, le certificat d’appartenance aux forces françaises de l’intérieur…
Un premier tampon indique que la démarche a été entreprise le 18 octobre 1951. Un second cachet marque une étape le 30 janvier 1952. La commission départementale des Combattants Volontaires de la Résistance donne un avis favorable à la fin juin 1953. Le préfet prend l’arrêté et trois semaines plus tard, Corentine Tanniou accuse réception de la carte n°3420, à son domicile de Pont-l’Abbé.
Pour quels faits Corentine Tanniou a-t-elle été reconnue Combattante de la Résistance ? La brodeuse Bigoudène a servi dans les FFI en octobre 1942, puis a été arrêtée par la police spéciale de Quimper. D’abord internée à Quimper, elle est transférée au campe de La Lande, en Indre-et-Loire, puis à Poitiers. Elle est libérée par les FFI le 30 août 1944.
Un dossier qui aiguise ma curiosité, nous y reviendrons l’an prochain, à l’occasion d’un prochain challenge UPro-G.
