En cette fin juin 2025, je souhaite partager ma contribution au challenge UPro-G sur l’histoire d’une automobile. Il y a un an, lors de mes recherches sur Pierre Marzin et sa famille, j’ai découvert les véhicules que son père, Charles Marzin, avait possédés.
Recherche des véhicules de Charles Marzin
Je savais qu’enfant, le futur directeur des télécommunications avait sillonné la campagne lannionnaise à bord d’une automobile. À ma connaissance, la famille n’avait gardé que ce souvenir, aucune photo, aucun papier de l’engin, mais le métier de Charles étayait sans conteste l’information : puisqu’il était mécanicien agricole, il avait besoin d’un véhicule pour se rendre chez ses clients.
Direction Saint-Brieuc, à la découverte des archives
Sur leur site, les archives départementales des Côtes-d’Armor proposent un mode d’emploi des recherches sur les véhicules. Le document, fort bien fait, rappelle l’histoire de la réglementation en la matière et indique les cotes des ressources dont le service dispose.
Si le chercheur ne connaît pas l’immatriculation de l’automobile, il lui faut feuilleter les registres un à un. D’accord, cela peut être un peu long, mais le jeu en vaut la chandelle.
Les véhicules de Charles : De Dion Bouton et Renault
J’ai ainsi retrouvé non pas un, mais deux véhicules ayant appartenu à Charles Marzin. Le mécanicien a d’abord acquis une De Dion Bouton en 1910, puis une Renault en 1921, qu’il a revendue en 1930.
La première automobile, immatriculée le 20 août 1910, portait le numéro 409 L 3. Suivant la réglementation en vigueur depuis le début de cette même année, l’administration attribuait aux véhicules un nombre à 4 chiffres (1 à 9999), une lettre et un second chiffre allant de 2 à 9. La De Dion Bouton de Charles Marzin était la 409e automobile enregistrée pour l’arrondissement du Mans, à laquelle avait été attribuée la lettre L.

Évolution des immatriculations : Un voyage dans le temps
1921, l’immatriculation de la Renault suit les mêmes règles que la De Dion Bouton. Elle porte la plaque 7255 L 2. Mais quand Charles Marzin la revend, le système a bien changé. Fin de la référence régionale, on se réfère au département à partir du 30 avril 1928. Les Côtes-du-Nord se voient attribuées deux lettres : EA.

Le 25 juin 1930, un agent préfectoral enregistre donc la Renault de Charles sous le numéro 6534 EA et il ne manque pas de reprendre le registre de 1910 pour indiquer que la voiture a une nouvelle immatriculation.

Que sont devenus les véhicules ?
Les archives ne nous disent rien de la De Dion Bouton. Mais pour la Renault, Charles l’a vendue en 1930 à une femme. La carte grise est au nom de Madame Veuve Mélanie Gaouyat, mareyeuse à Locquémeau en Trédez. Jolie surprise, n’est-ce pas ?
Conclusion : Bonheur des Généalogistes
La belle organisation de l’administration française fait aujourd’hui le bonheur des généalogistes et permet de retrouver toutes sortes d’éléments de vie de nos ancêtres, aujourd’hui les propriétaires d’une automobile, demain peut-être leur permis de conduire.
Pour prolonger le plaisir de cette généalogie automobile de façon plus ludique, j’ai écrit un rendez-vous ancestral.
Imaginons le déplacement de Charles Marzin à Saint-Brieuc. Il fait immatriculer sa Renault.
Le texte s’intitule « Rendez-vous en préfecture ». Vous pouvez le lire ou le relire en cliquant ici.
Et vous avez-vous retrouvé un véhicule ancestral, ou bien voulez-vous que je vous y aide ?
N’hésitez pas à partager vos découvertes ou vos interrogations généalogiques dans les commentaires ci-dessous !