#Généathème d’avril 2021, les naissances multiples de nos familles, Geneatech a relancé l’idée, alors pourquoi pas ?
Joli thème, je lance mon Heredis pour une recherche intelligente, avec l’idée que je ne vais pas trouver beaucoup de jumelles et jumeaux. De mémoire il ne me semblait pas en avoir vu plus de 2 ou 3 paires. Mais finalement ils sont douze, parmi les 4500 individus que compte mon fichier en ce début avril.
Voilà pour mon point de départ. A l’arrivée du #Généathème, le 25, mon fichier compte 4910 individus, toujours autant de jumelles et jumeaux, toujours pas de triplés. Mais que de chemins parcourus, de familles mieux connues, d’ancêtres et d’anecdotes trouvés, d’actes renseignés et d’erreurs corrigées au fil du mois.
Vous comprenez mieux sans doute pourquoi mon article parait si près de la fin du mois.
Aucun doute, participer aux défis booste votre généalogie ! Merci à Geneatech et toute la communauté, si la lecture des articles et billets de généalogistes met un peu la pression, j’ai aussi pu faire le plein d’idées et être encouragée par vos recherches. Merci aussi à Actes52 et Généalogie@nord52 pour tous les dépouillements d’actes et de registres : ils facilitent grandement le travail.
Mais revenons à nos naissances multiples.
Partie avec douze jumeaux, je conserve le même nombre mais j’ai relevé une erreur de saisie et retrouvé de nouveaux jumeaux au fil de ces nouvelles recherches. Dommage l’erreur portait sur un implexe.
Curiosité, les jumelles et jumeaux sont concentrés sur les ascendances de Marius PORTE, mon grand-père paternel, et de Lucienne BARBARANT, ma grand-mère maternelle.
Robert-Magny (52) compte aussi la moitié de ces naissances multiples, et ce n’est peut-être pas le fruit du hasard car les trois familles sont apparentées.
Enfin trois de ces communes n’existent plus aujourd’hui :
– Robert-Magny avait fusionné avec Laneuville-à-Rémy en 1972, pour redevenir indépendante en 2012, puis former, fin 2015, la nouvelle commune de La-Porte-Du-Der, avec Montier-En-Der.
– Champaubert-Aux-Bois est, avec Chantecoq et Nuisement-aux-Bois, l’un des trois villages détruits et engloutis lors de la mise en eaux du lac du Der, qui régule le cours de la Marne et de la Seine.
– Quant à Hoëricourt, il a été détruit par les bombardements des alliés entre 1943 et 1944 et rattaché en 1952 à Saint-Dizier. Son territoire jouxtait la base aérienne (BA113).
Avant de vous donner quelques éléments sur les vies de nos jumelles et jumeaux, voici un graphique pour mieux les situer dans nos familles.
Jeanne et Jean PLUMON naissent à Hoëricourt le 10 novembre 1738. Ils sont les petits enfants de Clément PLUMON et Louise DESCHALANDRES (Sosa 2032 et 2033). Clément est tixier en toile à Roches-Sur-Marne puis Prez-Sur-Marne. Ces enfants vont eux majoritairement se tourner vers la batellerie fluviale. Ainsi Jacques PLUMON, le père de Jeanne et Jean, exerce successivement les métiers de voiturier en eau, bresleur et marinier. Ils conduisent donc de grands radeaux de bois sur la Marne pour les besoins de Paris.
Est-ce Jean l’ainé ? En tout cas il est déclaré le premier. Son parrain est maître d’école, sa marraine, Marie Louise PAYMAL est la femme de son oncle Jean, lui aussi voiturier en eau. Je n’ai pas retrouvé d’autre acte le concernant et le petit Jean est sans doute décédé enfant, comme cela était souvent le cas des jumeaux.
De Jeanne, je ne connais que ses parrain et marraine, comme pour son frère : Claude BAZARD et Jeanne GALLOIS. Pas d’autre d’acte non plus, à moins que, comme l’indiquent certains, Jeanne et Marie Jeanne ne soient qu’une seule et même personne ? Dans ce cas elle se serait mariée deux fois, aurait eu des enfants et serait décédée en 1804, à 66 ans, à Prez-sur-Marne.
Marie et Nicolas MOUGEOT voient le jour le 6 avril 1760 à Champaubert-Aux-Bois. Ils sont les sixième et septième enfants de Jean MOUGEOT, recteur d’école, et Claudine PARISOT (Sosa 462 et 463). C’est encore Nicolas qui est déclaré le premier. Il n’atteindra pas ses sept ans. Marie, elle se mariera à 24 ans, avec Jean Louis PETIT, garde de bois à Eclaron, collègue d’un de ses frères. Elle est décédée le 29 juillet 1815 en sa maison de Champaubert. Ce sont deux de ses neveux qui ont déclaré son décès.
Déplaçons-nous d’une petite vingtaine de kilomètres pour gagner Robert-Magny et retrouver les ascendants de Marius PORTE, le petit Sibeau, vous vous souvenez ?
Deux garçons cette fois, Jean et Michel COTTON, nés le 15 juillet 1712, les plus anciens des jumeaux de nos familles. La maman est Marguerite THIEBLEMONT (Sosa 1083). Elle a déjà eu quatre enfants entre 1706 et 1710. Elle en aura quatre autres entre 1714 et 1720. Un premier petit Jean est décédé à 4 ans, quelques mois avant la naissance des jumeaux. Un 3ème garçon prénommé Jean viendra en 1718. Remplace-t’il son frère ? Non, c’est de Michel dont je ne trouve plus trace, après sa naissance.
Jean vivra 72 ans. Aucune trace de mariage, ni d’enfant cependant. Ce sont deux neveux qui déclarent son décès le 30 mars 1785 : Claude RICHALET, et François COLLOT, garde des chasses de Monseigneur l’Evêque, abbé de Montier-En-Der. Dernier détail, comment se prénomme mon Sosa 1082, le père de Jean et Michel ? Jean COTTON, bien sûr !
Personnage important pour la famille que François COLLOT, il sera régulièrement témoin des événements familiaux, naissances, mariages et décès. D’ailleurs sans qu’il soit pour autant nommément désigné, il appose sa signature au bas de l’acte de mariage de son beau-frère, Robert RICHALET.
Robert et Jeanne RICHALET, enfants de Michel et de Marie THIEBLEMONT (Sosa 270 et 271), viennent au monde le 20 décembre 1768. Jeanne ne vivra que 17 mois. Robert fondera une famille de huit enfants avec Elisabeth VERRY. Il s’éteindra à 82 ans, rentier, chez lui, à la cour des Pruneaux, un des quatre hameaux de Robert-Magny.
Pour compléter notre séjour à Robert-Magny, revenons en juin 1739 pour rencontrer très brièvement Marguerite et Nicole THIEBLEMONT, les jumelles de Jean THIEBLEMONT et Marie COTTON (Sosa 542 et 543). Nicole décèdera onze jours plus tard. Je n’ai pas trouvé d’autre acte concernant sa sœur Marguerite. Les deux petites sont les dernières nées de douze enfants.
Nous voici presque au terme des naissances multiples de nos familles, connues à ce jour en tous cas.
Voici les plus proches de nous, Félicité et Elisabeth « Apolline » PICARD sont nées le 8 prairial an IX, c’est à dire le 28 mai 1801, à Baudrecourt (52). Félicité porte le même prénom que sa mère, Félicité ADNOT. Elle ne fêtera pas ces vingt printemps et s’éteindra le 24 février 1822 au domicile de sa mère. Son père, Juste PICARD (Sosa 74), était décédé depuis sept ans déjà. « Demoiselle » Élisabeth a épousé Jacques Xavier FLEURIGEON, charbonnier, son cadet de neuf ans, à 35 ans. Son fils ainé, Rémy Félix, nait neuf mois plus tard.
Si sur son acte de mariage, il est noté qu’Élisabeth est sans profession, sur les recensements de 1841 et 1846, celle dont le prénom usuel est « Apolline » est vigneronne ! Vigneronne… En voici une surprise à laquelle je ne m’attendais pas ! Un jour, il faudra que je vous parle de cela !