Si vous découvrez ces lignes sans avoir préalablement lu mon rendez-vous ancestral de ce mois d’avril 2021, stoppez tout !
Accompagnez-moi quelques instants pour ce rendez-vous rêvé.
Promis je vous explique ensuite…
Trois clés de ce rendez-vous : la gourmandise, l’histoire et bien sûr la généalogie de nos familles.
Connaissez-vous les caisses de Wassy ?
#RDVAncestral, #CuisineAncestrale, connaissiez-vous les caisses de Wassy ? Ah bien sûr il y a le rêve et la légende, mais je vous invite, si vous passez par Wassy en Haute-Marne, à goûter ces tout petits gâteaux. On les déguste seuls, au café, ou peut-être avec une coupe de champagne.
La légende prétend que c’est Marie Stuart qui a créé les caisses de Wassy, en voulant faire des meringues qu’elle a ratées.
Mais c’est bien une légende, et aucun garde écossais n’y a participé.
Difficile de démêler le vrai du faux, entre Marie Stuart, les religieuses du Der ou les pâtisseries wasseyennes, le mystère demeure et ne comptez pas sur moi pour le percer, mieux vaut laisser place à l’imagination.
Vous trouverez la recette en surfant sur Internet, mais pour ma part je n’ai jamais essayé. Attention, ce n’est pas donné à tout le monde de faire des caisses de Wassy.
Je préfère les acheter dans une pâtisserie, en souvenir de celles que ma grand-mère prenait une à deux fois par an. Elles se vendent à la douzaine. Elles sont fragiles mais vous pourrez tout de même en rapporter une boîte de 12 ou de 24, en les rangeant précieusement et en les dégustant très rapidement.
Quelques détails d’importance : la caisse de Wassy doit être croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur. Et puis il faut bien déplier les quatre coins du petit papier, sinon vous allez en perdre la moitié !
Marie Stuart, reine d’Écosse
Il est probable que Marie Stuart ne soit jamais venue à Wassy. On conserve des traces de son passage à Joinville, chez sa grand-mère, Antoinette de Bourbon-Vendôme, mais à Wassy, rien.
La ville royale faisait seulement partie de son douaire. Veuve de François II, elle bénéficiait ainsi de l’usufruit de biens que son royal époux lui avait concédés par mariage.
Reine d’Écosse alors qu’elle n’a que quelques jours, Marie Stuart a passé une partie de son enfance à la cour de France. Elle y fait son entrée en 1548 à l’âge de 5 ans. Elle est promise au dauphin de France par la signature du traité d’Haddington.
Son mariage avec François est célébré le 24 avril 1558 à la cathédrale Notre-Dame de Paris. En juillet 1559, à la mort d’Henri II, elle devient Reine de France, pour un peu plus d’un an. En 1561 Marie rentre en Écosse.
Et William TURNBULL, alors ?
Fondée en 1422 par Charles VII, la garde écossaise est un corps d’élite de gardes du corps du roi. Les successeurs de Charles VII conservent les compagnies qui seront dans les premiers temps composées (et commandées) uniquement d’écossais. Bon nombre s’installeront dans différentes provinces françaises, dont la Champagne.
Il y a quelques années au fil de mes recherches, j’ai découvert sur Geneanet que l’un d’entre eux pourrait être l’un de mes ancêtres. William TURNBULL apparaît même à deux reprises sur la branche de ma grand-mère maternelle.
Mais cet écossais, naturalisé en 1474 par Louis XI, n’a pas pu rencontrer Marie Stuart bien sûr.
On peut imaginer que c’est son petit-fils, Jean de TOURNEBULLE, Seigneur d’Alliancelles et d’Heiltz-Le-Maurupt qui l’aura croisée.
Il me reste encore beaucoup de recherches à effectuer, de sources à recueillir et à croiser avant d’avoir de solides certitudes.
Cette plongée dans l’histoire de France n’en est pas moins intéressante et les recherches généalogiques variées.
Pour ces époques, si éloignées de notre XXIème siècle, pas de recensement, ni même de registres paroissiaux. Alors d’autres sources numériques deviennent précieuses. Les sites de généalogie, les arbres de cousins, leurs blogs et publications deviennent indispensables. Et il faut bien sûr croiser toutes les sources.
Évidemment nous n’avons pas toujours de réponse à nos questions. Il faut souvent attendre, chercher encore, reprendre après une pause.
C’est le cas en ce qui concerne William TURNBULL et ses descendants : Plusieurs années déjà que j’espère la parution dans les cahiers hauts-marnais de l’article de Catherine PIAT-MARCHAND, sur les Écossais venus en Haute-Marne entre les XIVème et XVIème siècle.
Oh aye ! Eejit !* J’allais oublier de vous dire : mon rêve m’a aussi permis d’apprendre quelques mots de scots ou au moins d’écossais d’aujourd’hui !
*Oh aye, Oh yes en écossais et Eejit, idiot en écossais in « 5 expressions typiquement Écossaises ! »
Sources et compléments :
Wassy à travers les âges
Marie Stuart en Haute-Marne, Wassy en a fait « des Caisses »
Marie de Guise-Lorraine 1515-2025
Les Cahiers hauts-marnais