Famille paternelle pendant la Grande Guerre

Pour clore cette première semaine du #ChallengeAZ 2021, la lettre F comme Famille.

14-18, la Grande Guerre, mes grands-parents étaient enfants, ou bébés, et ce sont leurs pères qui l’ont faite, leurs mères qui l’ont subie avec eux.

Côté paternel, Marius PORTE et Andrée CINET naissent tous deux pendant la guerre.

Marius PORTE est le dernier d’une fratrie de six garçons et une fille. Paul, l’ainé a 14 ans quand la guerre est déclarée, Marius naît le 20 mars 1915 à Vaux-sur-Blaise (Haute-Marne). Il est le seul enfant d’Octave et Léonie à venir au monde pendant la guerre.

Son père, Eugène « Octave » PORTE n’a probablement pas été mobilisé. Il est né en 1873 et même si les plus âgés des poilus sont nés en 1867, il n’y a aucune trace de fiche matricule pour cet arrière-grand-père. Au recensement militaire il fait valoir qu’il boite, et le conseil de révision l’exempte au motif que sa jambe droite est atrophiée.

Eugène « Octave » PORTE et Marie « Léonie » CONSTANTIN se marient le 5 avril 1899 à Bailly-aux-Forges (52), le village de Léonie. Ils ont 25 et 24 ans.

Octave est le second de la fratrie, avec deux sœurs, Amélie Octavie (1872) et Marie Octavie (1880-1889). Il est probable qu’Amélie Octavie est décédée avant 1876. Elle n’apparaît dans aucun recensement à partir de cette date, mais il n’y a pas d’acte de décès à son nom.

Peu de combattants de la Grande Guerre de ce côté. Les fils d’Eugène « Octave » étaient trop jeunes pour y participer, mais n’ont pas échappé à la Seconde Guerre Mondiale.

C’est malgré tout le mari de Marie « Jeanne » Amélie PORTE, la sœur de mon grand-père, qui est le plus jeune combattant de sa génération et ainsi de nos familles. Né le 1er octobre 1899, Georges André DESCHANET est incorporé le 20 avril 1918. Il passe 6 mois au front au sein des 120e puis 121e Régiment d’Artillerie Lourde. Ensuite affecté à différents trains des équipages militaires, il sera «renvoyé dans ses foyers le 25 mars 1921», à la fin de son service militaire actif.

La mère de Marius PORTE, Marie « Léonie » CONSTANTIN, a de nombreux frères et sœurs. Deux garçons, sept filles dans la famille. Née en 1874, elle est la plus jeune. Son frère Léon Virgile ne vécut que quelques semaines. Les maris de ses sœurs, libérés de leurs obligations militaires, n’étaient pas mobilisables en 1914, à l’exception d’Auguste GUIBOURT, rappelé à 44 ans le 1er aout. Finalement il est réformé le 9 août pour « varices et hernie ».

Pour Paul Anatole Ernest CONSTANTIN (1872-1945), une campagne contre l’Allemagne très brève, à la différence du second frère de Marie « Léonie ». Il avait bénéficié d’une libération au bout d’un an de service militaire, parce qu’il était l’aîné des fils d’une famille d’au moins sept enfants.

Il est évidemment mobilisé en 1914. Paul est au front entre le 4 août 1914 et le 11 avril 1916, puis il est détaché à l’atelier de construction de Bourges jusqu’au 14 septembre 1917 et enfin détaché agricole jusqu’au 15 janvier 1919.

Andrée CINET (1918-2008), ma grand-mère paternelle est le second enfant d’Alcide Louis Alphonse et de Marie Adèle « Denise » LEGRAND (1882-1954). Elle naît le 19 août 1918 à Bailly-aux-Forges (Haute-Marne), son frère aîné, Henri, en 1911.

Alcide Louis Alphonse CINET (1882-1954), reconnu soutien de famille, ne fera qu’une année de service militaire. Il a déjà 31 ans quand éclate la guerre et son fils Henri en a trois.
Alcide est d’origine belge, par son père Paul CINET (1844-1915). Alcide est lui né à Domblain, berceau de la famille de Marie « Aglaé » LALIN (1854- ?), sa mère.
Il est le seul garçon des trois enfants de Paul et Aglaé, benjamin d’Edma et Angéline.

Des beaux-frères d’Alcide, seul Théodore « Gaston » DESCURIAUX, second mari d’Angéline Emilienne CINET a été combattant de la Grande Guerre. Par ailleurs, il était sapeur-pompier ce qui lui a valu d’être dispensé d’une période d’exercice militaire en 1914. Il avait accompli en 1906 une première période d’une semaine de «manœuvres avec un cheval».

La mère d’Andrée CINET, Marie Adèle « Denise » LEGRAND (1881-1961) a eu deux frères poilus : Louis François Joseph Onésime et Amédée Narcisse.
Je vous parlerai d’eux dans un prochain article.

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