Un prénom rare : Guingalois

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Hier soir en regardant les prévisions météo, j’ai vu que l’on fête les Guénolé le 3 mars.

Guénolé est un prénom breton qui signifie blanc et qui vient bien sûr de « gwenn ».
D’ailleurs en Bretagne on l’écrit « Gwenolé ».

Machinalement ce matin, en pianotant sur mon portable, j’ai cherché quelques renseignements supplémentaires. L’idée était de me distraire et de me cultiver, parce que je n’ai pas de Gwenolé dans mes branches.

Entre deux bâillements, quelle ne fut pas ma surprise ! Parmi les formes dérivées du prénom, il y a « Guingalois ».
Alors là par contre, c’est un prénom que j’ai déjà rencontré. Pas souvent bien sûr, mais un prénom comme celui-là, ça ne s’oublie pas !

Ma mémoire ne m’a joué aucun tour, deux Guingalois font partie de ma généalogie : Deux collatéraux, le père et le fils.
Ils sont, pour l’un, le beau-père de Clément Médéric DOISTEAU (1799-1878), pour l’autre, son beau-frère et s’appellent donc tous deux Guingalois CARIOT.

Ces deux hommes ont vécu à Château-du-Loir (Sarthe), aujourd’hui Montval-sur-Loir.
Leur prénom entre dans ma généalogie par l’acte de mariage de Clément Médéric DOISTEAU et Sophie Geneviève CARIOT, conclu le 5 juin 1821, à Château-du-Loir.
Le père de la jeune femme est alors décédé, son frère fait partie des témoins.

Guingalois CARIOT, père, était cultivateur à Luceau, qui jouxte Château-du-Loir, et se situe à moins de trente kilomètres de Challes, dont je vous parlai dans mon article précédent.
Vous l’avez compris, les familles BRAULT-FORIEN, ont rencontré les familles DOISTEAU-CARIOT.

Mais comment passe-t-on de Guénolé à Guingalois et de la Bretagne au Maine ?
L’église paroissiale de Château-du-Loir est l’ancienne collégiale Saint-Guingalois, bâtie vers 1070 pour accueillir les reliques de Saint-Guénolé (U 504), premier abbé de Landévennec (Finistère).
Des moines bretons fuyant les Vikings, les y ont amenées en 878.
Saint-Guénolé et Saint-Guingalois ne font donc qu’un.
Précision historique et culturelle, la collégiale Saint-Guingalois a eu un illustre prieur : Ronsard.

Quant au prénom, il est resté très localisé entre Vannes, Saint-Nazaire et un cercle autour du Mans qui s’étend de Vitré à Alençon, et de Tours à Blois. Après 1900, il a été très peu donné et plus du tout depuis le début de ce siècle.

Sources : Geneanet, Nominis, Sarthe Tourisme.

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