Pour l’histoire de France, la Saint-Barthélemy est une date funeste, celle du 24 août 1572 et du massacre de protestants par des catholiques au cœur des guerres de Religion.
Pour moi qui suis nord haut-marnaise, la Saint-Barthélemy renvoie aussi à un précédent massacre, dix ans plus tôt, celui de la grange de Vassy (Wassy aujourd’hui). Cet épisode a signé le déclenchement de ces mêmes guerres de Religion, quand les hommes du duc de Guise ont assassiné une cinquantaine de protestants, le 1er mars 1562.
Ces faits mériteraient un article de blog, mais ce n’est pas mon propos d’aujourd’hui.
D’ailleurs je n’ai pas encore établi de lien entre mes ancêtres et les protagonistes de ce sanglant épisode de l’histoire de France.
J’ai plusieurs Barthélemy sur mes branches et parmi leurs collatéraux.
Je vous en citerai deux.
Le premier est Barthélemy CHERIN (1655-1710). Il est né en Haute-Marne et a été baptisé le 19 septembre 1655 à l’église Saint-Barthélemy de Robert-Magny.
Le second figure sur ma lignée patronymique, sosa 128.
Pour le lecteur qui n’est pas passionné de généalogie, Barthélemy PORTE (vers 1734-1812) est mon aïeul à la 8ème génération.
Il est décédé à Ceffonds (Haute-Marne) à côté de Montier-En-Der. Il s’est marié là avec Marie Catherine COURAGEOT (1742-1813), une fille du pays.
Barthélemy, lui n’était pas Haut-Marnais.
Il est très probablement né à Serviès, dans le Tarn à près de 850 kilomètres de Ceffonds.
Serviès était autrefois renommé pour la sériciculture, l’élevage du vers à soie. Un autre sujet à explorer. Peut-être ai-je des ancêtres sériciculteurs ? L’idée me plait bien.
Comment Barthélemy PORTE est-il arrivé en Haute-Marne ?
Probablement en effectuant son tour de France.
L’acte de mariage de sa fille Catherine mentionne qu’il était compagnon charpentier et que son surnom était Larivier.
Bravo à mes cousins joelpo et arjalerose qui sont parvenus à remonter cette branche sur plusieurs générations au-delà de Barthélemy.
Mais retournons un instant à Serviès dans le Tarn, car quelque chose m’intrigue.
Au détour du site de l’intercommunalité Lautrécois Pays d’Agout à laquelle appartient le village, des noms m’interpellent : Lautrec, Castraise.
Direction une carte de la région. Serviès se situe à soixante kilomètres à l’est de Toulouse, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Castres et une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Lautrec.
Vous me suivez ?
De là à penser que…
Voici mon raisonnement :
- Mon neveu « à l’accent qui chante » a, du côté maternel, des ancêtres à Castres.
- Lautrec est le berceau de la famille de Toulouse-Lautrec, cousin de mon neveu.
- Du côté paternel, mon neveu a des ancêtres à Serviès.
- Peut-être que les parents de mon neveu sont cousins ?
Ouh là ! Bien des recherches en perspective !