A Guingamp, une, deux et trois maisons à pans de bois

Défi photographique d’UPro-G, en semaine 12, une maison à pans de bois. En séjour à Guingamp, ce n’est pas une, deux, mais trois maisons à pans de bois qui attirent mon regard. Et encore, je me limite à cet ensemble des 31, 33 et 35 rue Édouard Ollivro. Je vous invite à séjourner dans la petite cité de caractère pour en découvrir d’autres.

On doit ces magnifiques façades à l’école de charpentiers de Guingamp, qui, au XVe siècle, met au point cette technique de petites ouvertures sous des croix de saint André.

Le 35, qui abrite à présent une poterie, est la maison Gousset, du nom de son re-découvreur. Quand en janvier 2021, Vincent Gousset décide de faire ravaler la façade de sa propriété, il aperçoit, sous l’enduit, le pan de bois et les fenêtres trilobées.

Le 35 avant rénovation
Photo en ligne sur le site de la Fondation du Patrimoine,consultation du 22/03/2024

Analyse dendrochronologique* faite, la demeure est la seconde plus ancienne de Bretagne, édifiée entre 1411 et 1415.

Mais avant de leur redonner toute leur splendeur, ces maisons ont été transformées au fil des ans. Début du XXe siècle, aucun morceau de bois apparent et de grandes ouvertures ont été pratiquées. En rez-de-chaussée, par contre, les commerces ont résisté au temps.

Maisons à pans de bois de Guingamp entre 1905 et 1910 – CPA du site de l’association des amis du patrimoine de Guingamp, consultation du 22/03/2024.

Au 35 de la place du centre, les Riou : Pierre, le père de famille, sa femme Francine et leurs deux enfants Louise et Paul. Vraisemblablement, le 33 abrite un café. Pour le 31, aucun doute, c’est déjà la pâtisserie Pasquiet, tenue par Firmin, arrière-grand-père de Vincent Pasquiet, aujourd’hui à la tête de l’entreprise.
Le recensement de 1906 apporte des précisions. La jeune entreprise compte quatre membres : Firmin, le patron, trente ans ; son épouse Jeanne, née Le Beaux, vingt-deux ; Louise une jeune domestique et Fernand, commis pâtissier, tous deux dix-huit ans.

*La dentrochonologie permet de dater des pièces de bois, à partir des anneaux qui ont été dessinés au fil des années de croissance.

Sources :
patrimoine-guingamp.net/, site de l’association des Amis du patrimoine de Guingamp, 2024, consultation du 22/03/2024.
www.fondation-patrimoine.org, site de la Fondation du Patrimoine, 2024, consultation du 22/03/2024.
– Archives départementales des Côtes d’Armor, 6 M 167, Recensement de population de Guingamp, 1906.
– Archives départementales des Côtes d’Armor, 5MiEC1982, état-civil de Guingamp, 1902-1905,
mariage de Pasquiet Firmin et Le Beaux Jeanne le 5 mai 1902.
– VAILLANT, Julien, « Pasquiet. Cent dix-sept ans de gâteaux », www.letelegramme.fr, site du Télégramme, 02/01/2019, consultation du 22/03/2024.

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