Le 2 octobre c’est la Saint-Léger, le saint patron de Bailly-aux-Forges en Haute-Marne.
Je vous ai déjà présenté ce village en carte postale dans un rendez-vous à Bailly, avec en complément un article sur le Bailly d’aujourd’hui.
L’église Saint-Léger n’a rien de remarquable, si ce n’est son clocher que j’aime bien.
J’ai tant de souvenirs à Bailly-aux-Forges, comme la fête patronale qui a lieu le premier dimanche d’octobre, aujourd’hui pour cette année 2021.
Rien d’extraordinaire pourtant, un jeu de quilles, une pêche à la ligne pour les enfants parfois, quoique c’était plutôt au 14 juillet, au son d’une fanfare qui résonne encore jusqu’au creux de mon ventre. Un manège les années fastes.
Début du XXème siècle, il y avait une belle animation, si j’en crois le site « Wassy à travers les âges », qui reprend un texte de Louis LEGRAND paru dans « le Spectateur Wasseyen » de 1908*.
Évidemment quelques garçons de Bailly ont été prénommés Léger. Certains comptent parmi mes ancêtres ou collatéraux :
Nicolas Léger BONNECUELLE (1830-1885), qui a exercé les métiers de charron, forgeron et aubergiste. Il était le fils de Nicolas Rémi BONNECUELLE et de Marie Jeanne THIEBLEMONT, les arrière-grands-parents de Marie Adèle « Denise » LEGRAND, mon arrière-grand-mère.
Et puis Marie Adèle « Denise » LEGRAND a eu un frère prénommé Léger. Le petit Henri Léger LEGRAND n’a vécu que dix-neuf jours en octobre 1884. Il était né le 3 octobre.
J’ai encore quelques autres Léger qui figurent sur mon arbre et pour lesquels je dois rechercher les sources généalogiques : Léger DENISOT de Braucourt (52) du côté BARBARANT ; Pierre Léger LABREUVEUX vigneron à Baudrecourt (52) ; Léger LEGOUX, côté MILLIARD ; Léger VINCHON, d’Ancerville (55), côté PORTE.
Enfin pour la famille MARZIN, Léon Léger MATHIEU (1879-1953), un bûcheron, garde-chasse du Nord, de Commegnies précisément, le père d’Eva Émilienne MATHIEU, grand-mère maternelle de Monsieur.
D’où vient ce prénom ? Encore une étymologie germanique. Cela ne m’étonne guère avec des porteurs vivant dans l’est ou le nord de la France. De « leod » et « gari », il signifie « prêt au combat ».
Deux saints s’appelaient Léger et leur histoire n’est pas légère du tout.
Le plus jeune, si l’on peut dire, a vécu au VIIème siècle. Cet évêque de Saintes a été tué par un Ebredulphe alors qu’il se rendait en pèlerinage à Rome. Ce Léger est plutôt fêté le 12 novembre.
Donc notre Saint-Léger est bien l’évêque d’Autun, mort en 679. Il a été mêlé aux luttes entre la Burgondie (Centre et Est de la France) et la Neustrie (Nord de la France). Défenseur de ce que l’on ne nommait pas encore la Bourgogne, l’évêque livra la ville d’Autun à son ennemi pour épargner les habitants de la famine. On ne faisait pas dans la dentelle en ces temps-là, on lui a brûlé les yeux, on lui a coupé la langue et on l’a interné dans un couvent. Deux ans plus tard il a été assassiné dans une forêt, à côté de Fécamp.
* La fête patronale à Bailly-aux-Forges, Le Spectateur Wasseyen n°19 1ère quinzaine d’octobre 1908.
Source : Nominis.fr
Très intéressant, bravo ! J’adore le titre