Mariage et remariages

La fin du mois arrive très vite maintenant et je ne vous ai pas encore parlé des remariages de mon arbre. C’est pourtant le #Généathème de mai 2021 lancé par Geneatech et il m’a réservé quelques surprises.

Il y a un bon nombre de remariages sur mes branches, mais je ne pensais pas trouver des hommes ayant autant convolé. Dommage pour la fête des mères, ce sont ces messieurs qui se sont le plus mariés, les femmes payant souvent la maternité de leur vie.

Commençons par un collatéral que nous avons rencontré au fil du #Généathème d’avril sur les naissances multiples : François COLLOT.

François Henry COLLOT (1739-1820), garde des bois

François COLLOT, François Henry, en réalité, est né à Maizières le 15 octobre 1739. Quel Maizières me direz-vous ? Il en existe effectivement deux en Haute-Marne (Maizières à une vingtaine de kilomètres de Robert-Magny, Maizières-Sur-Amance à près de 130 km au sud), et un dans l’Aube (Maizières-Lès-Brienne à environ 25 km de Robert-Magny). J’ai tout lieu de croire qu’il s’agit d’un des deux plus proches mais dans un premier temps je ne trouve pas de François COLLOT dans les registres des archives en ligne.
Manque d’attention à la lecture de son premier acte de mariage, je découvre que François est né à « Maizières diocèse de Troyes ». Plus de doute on est bien dans l’Aube et je retrouve rapidement qu’il est le fils de François Henry, manouvrier et Marguerite TAVERNIER.

Il s’installe à Montier-En-Der vers 1760. Est-ce parce qu’il a trouvé cet emploi de garde des bois de Monseigneur l’Évêque de Châlons, abbé de Montier-En-Der ?

Le 7 janvier 1772, il épouse Marguerite CONVENANCE à Laneuville-à-Rémy. Premières noces à plus de 30 ans pour les deux époux. Très vite Marguerite attend un enfant et met au monde Nicolas François, le 22 septembre 1772, à Robert-Magny, où le couple s’est installé.
Le petit garçon ne vit que neuf jours. La maman s’éteint deux jours plus tard.
Notre garde des bois est veuf moins d’un an après ses premières épousailles.

C’est alors qu’il entre dans mes familles. Moins de deux mois après le décès de Marguerite, François épouse la Jeannette, Jeanne RICHALET, la fille de Claude et Jeanne COTTON (sosas 540 et 541), la sœur de Michel et donc la tante de Robert et Jeanne, deux des jumeaux dont nous avons fait connaissance le mois dernier. Ce 23 novembre 1772, le petit Robert n’a pas encore quatre ans. La mariée elle à peine vingt et un.

La Jeannette va mettre au monde quatre petites, bien fragiles : Marie Annette Etiennette en 1773, Marie Gotte l’année suivante, puis des jumelles en 1776. L’une est mort-née, l’autre, Marie Jeanne ne vivra que deux jours.
Et puis Jeanne suit ses filles et décède le 2 février 1777. François Henry COLLOT est de nouveau veuf et sans enfant.

Il convole de nouveau, cette fois avec Catherine LE CLERE, 27 ans, fille d’Henri, laboureur, et de Nicole CHALICORNE.
Il est toujours garde des bois, garde des chasses de l’Evêque de Châlons, Antoine Eléonor Léon LECLERC DE JUIGNE, abbé de Montier-En-Der et pair de France.
Mais le sort s’acharne, Catherine met au monde un petit François le 10 juin 1778, ne se remet pas de ses couches et meurt dix jours plus tard. Le petit ne lui survivra que quelques mois.
Fin septembre 1778, François Henri COLLOT est veuf et sans enfant pour la troisième fois.

Qu’à cela ne tienne, il envisage de reprendre femme. Cette fois cela va prendre un peu plus de temps, pour la bonne raison que la promise est la nièce de Jeanne RICHALET, la Jeannette. Une dispense d’affinité est nécessaire.

Nécessité d’une dispense d’affinité

La dispense est délivrée le 11 mars 1780. Les bans sont publiés et le mariage a lieu le 4 avril 1780. François Henry COLLOT a quarante ans, Marie Jeanne RICHALET vingt et un.

Cette fois François va avoir une descendance. Pas très conséquente, je ne leur connais que deux enfants. Il était temps de se marier, un petit François naît le 30 juin 1780. Marie Jeanne devait être un peu ronde le jour de ses noces. La petite Jeanne arrivera deux ans plus tard.

Le jeune père a de belles relations, le parrain et la marraine de son fils, bien que représentés, sont Messire Adélaïde Stanislas Comte de Clermont Tonnerre et Dame Marie Françoise de Bressane.
Je n’ai pas encore trouvé quelle relation ils ont avec l’évêque de Châlons, Monseigneur Anne Antoine Jules de Clermont-Tonnerre, cela mérite quelques recherches complémentaires.

Le petit François COLLOT, au contraire de ses frères et sœurs, aura une longue vie (89 ans) et deviendra maire de Robert-Magny. Il sera le seul à avoir lui-même une descendance.

Marie Jeanne RICHALET laissera de nouveau François Henry COLLOT veuf en 1814, pour la quatrième fois. Il a 74 ans et ne cherche pas à se remarier cette fois. Notre garde des bois, garde des chasses, traversera la Révolution française. Les moines perdront forêt et abbaye, et François Henry COLLOT deviendra propriétaire à la fin de sa vie. C’est son fils qui enregistre son décès le 25 novembre 1820, il avait quatre-vingt-un ans.

Photo d’entête : Le Bois des Moines
http://www.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoral/398/28-bois-des-moines-51_marne.htm

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